Services de streaming en 2025 : Où en sommes-nous?
"Vous voulez un son à la hauteur de votre système et de vos oreilles, sans vous perdre dans les promesses marketing ? En 2025, le streaming haute résolution n’est plus réservé aux initiés. Qobuz, TIDAL, Apple Music et Spotify proposent tous une forme de lecture sans perte, avec des nuances importantes sur les formats, les résolutions, l’écosystème et, surtout, la façon dont cela sonne réellement chez vous, à Lévis comme à Québec. Cette analyse va droit au but : qualités de fichiers, résolutions, ampleur des catalogues, impact concret à l’écoute, et synergies avec les appareils hi-fi courants en boutique (Naim, Bluesound/BluOS, KEF, Sonos, WiiM, Cambridge, etc.). Pas de vœux pieux : uniquement ce qui est utile et pertinent en 2025."
Les fondamentaux techniques qui comptent pour vos oreilles
Avant d’entrer service par service, posons les bases. Un fichier sans perte préserve 100 % des données du master — typiquement en FLAC ou ALAC — tandis qu’un fichier compressé AAC/MP3 jette de l’information jugée peu audible pour économiser de la bande passante. Apple Music propose du Lossless jusqu’à 24 bits/48 kHz et du Hi-Res Lossless jusqu’à 24 bits/192 kHz en ALAC. TIDAL, après avoir tourné la page sur MQA, diffuse aujourd’hui en FLAC et en HiRes FLAC jusqu’à 24 bits/192 kHz. Qobuz diffuse également en FLAC jusqu’à 24/192 et revendique l’un des catalogues hi-res les plus étoffés. Quant à Spotify, la grande nouvelle de 2025, c’est l’arrivée du FLAC sans perte pour les abonnés Premium — jusqu’à 24 bits/44,1 kHz — un bond qualitatif majeur même si l’ultra-haute résolution n’est pas au menu.
À l’écoute, ce que l’on perçoit dépend de trois facteurs : la qualité du master, la mise en chaîne (DAC, amplification, enceintes/casques) et le contexte d’écoute (pièce, volume, bruit ambiant). Un excellent 16/44,1 bien masterisé peut battre un hi-res moyen ; mais sur une chaîne soignée et un enregistrement de qualité, le hi-res donne plus d’air, de finesse de transitoires et de profondeur de salle. La bonne nouvelle : en 2025, il n’est plus nécessaire de sacrifier l’ergonomie du streaming pour obtenir la qualité.
Qobuz en 2025 : la hi-résolution “à la française”, éditoriale et puriste
Qualité de fichier et résolutions. Qobuz diffuse en FLAC sans perte jusqu’au 24 bits/192 kHz pour le streaming, sans transformation propriétaire. Pour l’achat/téléchargement, la plateforme propose aussi des masters hi-res que l’on peut conserver localement si l’on souhaite bâtir une discothèque numérique.
Catalogue et styles. Qobuz revendique 100 millions de titres et se distingue historiquement par une emphase sur le classique, le jazz, les musiques acoustiques et les labels audiophiles. Sa force, c’est aussi l’éditorial : chroniques, livrets numériques, sélections humaines qui orientent vers des versions bien captées ou des remasters soignés. Si l’on recherche une symphonie captée en hi-res par un label pointilleux ou un trio jazz enregistré live avec un beau plan de salle, Qobuz est souvent la meilleure pioche.
Impact audible. La promesse Qobuz, c’est de livrer les fichiers “tels que reçus du label”, en FLAC natif. Sur une chaîne stéréo résolutive, cela s’entend : scène bien aérée, grain réaliste des cordes, micro-dynamique lisible. Si la bibliothèque d’écoute est très axée sur l’acoustique, les captations de salle et la voix, Qobuz capitalise sur chaque détail.
Synergie appareils. L’arrivée de Qobuz Connect change la donne : on contrôle directement la lecture depuis l’app Qobuz vers des lecteurs compatibles, sans passerelle intermédiaire. L’écosystème BluOS (Bluesound, NAD, PSB, DALI, Monitor Audio, etc.) prend en charge Qobuz jusqu’en 24/192, ce qui fluidifie totalement la vie des systèmes multiroom hi-fi. Et pour les utilisateurs Roon ou Audirvāna, Qobuz reste un compagnon naturel et stable.
Contexte québécois. Au Québec, Qobuz est disponible ; de nombreux clients apprécient la stabilité et la logique “hi-res simple” combinées à un excellent éditorial. Si l’usage consiste en de longues sessions le soir à bas volume avec un intégré soyeux et des colonnes expressives, la texture et la cohérence offertes par Qobuz sur les enregistrements bien faits seront particulièrement séduisantes.
TIDAL en 2025 : cap sur le FLAC hi-res, plus clair, plus simple
Qualité de fichier et résolutions. TIDAL a officiellement tourné la page sur MQA et 360 Reality Audio. Place au FLAC et au HiRes FLAC jusqu’à 24/192. C’est plus simple à comprendre, plus ouvert côté compatibilité DAC et, souvent, plus stable dans les intégrations. Résultat : on choisit sa qualité dans l’app, l’ampli/streamer compatible prend le relais sans surprise.
Catalogue et styles. TIDAL communique sur 100 à 110 millions de morceaux et une coloration éditoriale forte côté musique urbaine, R&B, hip-hop et nouveautés mainstream, sans négliger le reste. Pour vivre au rythme des sorties du vendredi et obtenir les versions lossless dès leur disponibilité, TIDAL suit le tempo.
Impact audible. Le passage massif au FLAC a clarifié l’expérience : plus de décodeur exotique requis, moins d’ambiguïtés de chaîne. Sur un système moderne, le HiRes FLAC 24/96 ou 24/192 sonne plein, propre, avec un haut du spectre calme et détaillé. TIDAL propose aussi des mix Dolby Atmos Music lorsque l’album s’y prête ; sur un système compatible, cela peut être spectaculaire et ludique.
Synergie appareils. TIDAL Connect est un atout majeur, comparable à Spotify Connect : le flux est envoyé directement vers un ampli/lecteur compatible, l’app TIDAL ne sert que de télécommande. Des dizaines de marques l’intègrent (intégrés réseau, enceintes actives, streamers). C’est particulièrement agréable avec des électroniques Naim, KEF, NAD/Bluesound, Cambridge ou des streamers WiiM.
Contexte québécois. Pour la vie de tous les jours — télé, playlists familiales, découvertes, puis session hi-fi quand la maison est calme — TIDAL coche souvent toutes les cases. Et pour une solution “zéro-prise-de-tête” dans un salon moderne, l’association TIDAL Connect + ampli/enceintes réseau est d’une simplicité désarmante.
Apple Music en 2025 : lossless partout dans l’écosystème, hi-res possible, spatial audio généreux
Qualité de fichier et résolutions. Apple Music permet le Lossless jusqu’à 24/48 et le Hi-Res Lossless jusqu’à 24/192 en ALAC, activables dans les réglages. Important : le Bluetooth n’est pas lossless ; pour le hi-res il faut un DAC externe en USB ou une lecture directe sur un appareil compatible (par exemple un HomePod en natif fera du lossless jusqu’à 24/48).
Catalogue et styles. Apple revendique 100 millions de morceaux et pousse fortement Dolby Atmos/Spatial Audio avec beaucoup de catalogues grand public remasterisés. Pour celles et ceux qui apprécient le côté immersif au casque ou sur un ensemble Apple TV 4K + système compatible Atmos, l’expérience est ludique et riche. L’éditorial est abondant, avec paroles synchronisées, stations par humeur et une intégration profonde à l’écosystème iOS/macOS.
Impact audible. En stéréo pure sur un bon DAC, Apple Lossless sonne très propre, sans coloration. En AirPods/Bluetooth, le flux est converti en AAC ; l’ergonomie reste royale, mais on perd le côté “sans perte” malgré l’icône Lossless. Sur HomePod, l’écoute lossless jusqu’à 24/48 est facile et agréable au quotidien ; en Atmos, certains mix gagnent une ampleur surprenante.
Synergie appareils. C’est l’argument clé. Dans un foyer Apple, tout se parle : iPhone, Mac, Apple TV 4K, HomePod, voire AirPods Max en filaire USB-C pour du 24/48. AirPlay simplifie l’envoi vers des amplis/enceintes compatibles, même si AirPlay n’est pas la solution pour du hi-res intégral. Pour un usage familial simple, contrôle vocal Siri, intégration TV et multiroom sans friction, Apple Music est redoutable.
Contexte québécois. Dans une maison “full Apple”, l’ergonomie d’Apple Music est imbattable, surtout pour le partage familial, l’Apple TV et les paroles. Pour une écoute hi-res audiophile, l’ajout d’un DAC USB à l’iPhone/Mac s’impose, en gardant AirPlay pour la convivialité du quotidien.
Spotify en 2025 : l’empire de la découverte passe enfin au lossless
Qualité de fichier et résolutions. Après des années d’attente, Spotify Premium propose désormais un mode sans perte jusqu’à 24 bits/44,1 kHz en FLAC. Pas de hi-res au-delà du 44,1 kHz, mais pour la plupart des usages — et de très nombreux masters — c’est un saut audible face à l’AAC/Ogg lossy.
Catalogue et styles. Spotify reste la plateforme-monde avec 100 millions+ de titres, une profondeur inégalée en playlists, podcasts et algorithmes de découverte. Pour explorer, c’est la référence : recommandations, radios d’artistes, Daily Mix et une quantité considérable de playlists communautaires.
Impact audible. Sur un système hi-fi, le passage au FLAC 16/24-bit change la donne : timbres plus naturels, cymbales et réverbérations plus propres, grave moins granuleux. Au casque de référence, la fatigue diminue à volume équivalent. Pour les oreilles sensibles aux “petites duretés” du lossy, la différence est évidente.
Synergie appareils. Spotify Connect demeure imbattable en compatibilité : du téléviseur au petit streamer, des enceintes actives jusqu’aux intégrés réseau haut de gamme. Avantage clé : le flux provient des serveurs Spotify directement dans l’appareil, le téléphone sert de télécommande. Simple, robuste et universel ; idéal pour des systèmes multi-pièces variés.
Contexte québécois. Si la famille vit dans Spotify depuis des années, avec des playlists bien établies et l’écosystème Connect présent partout à la maison, le passage au sans perte apporte l’essentiel de la qualité hi-fi sans changer les habitudes. C’est l’argument massue de 2025.
Comparer l’ampleur des catalogues et les styles dominants
En volume, les quatre services revendiquent 100 millions de titres ou plus. On ne manquera pas de musique. Les différences se jouent plutôt à la marge : Qobuz excelle en sorties audiophiles/hi-res et en éditorial “musicalité d’abord”, TIDAL est très réactif sur les nouveautés grand public avec une orientation forte vers le hip-hop/R&B/pop, Apple Music pousse l’Atmos et les contenus éditoriaux maison, Spotify reste imbattable en découverte et en playlists. Pour un système hi-fi, il convient de déterminer si l’on écoute surtout des albums complets à savourer (Qobuz/TIDAL/Apple) ou si l’on préfère vagabonder de playlist en playlist (Spotify).
Ce que cela change vraiment à l’écoute, chez vous
Dans un salon québécois à volume modéré, la bascule du lossy vers le lossless est souvent plus nette que le saut du lossless vers le hi-res. Le 16/44,1 apporte déjà cohérence des timbres et naturel des voix ; le hi-res ajoute du micro-relief et une extension plus soyeuse du haut du spectre, surtout perceptible sur des systèmes très transparents et des enregistrements soignés. Un album de jazz capté de près ou une prise classique en salle réputée profitent largement du 24/96 ou 24/192. En rock/électro compressés, le bénéfice dépendra davantage du master que de la fréquence d’échantillonnage.
Côté immersif, l’Atmos peut être enthousiasmant sur des mix réussis, avec une scène qui respire autour de l’auditeur. Mais l’intérêt dépend du mixage, non de la technologie seule. Apple Music et TIDAL proposent le plus de contenu Atmos grand public ; si l’on dispose d’un système compatible (home cinéma ou casque avec rendu binaural convaincant), c’est un plus ludique réel.
Synergies concrètes avec les écosystèmes et appareils
Avec des amplis/streamers hi-fi (Naim, NAD/Bluesound, Cambridge, etc.).
— Qobuz excelle grâce à Qobuz Connect et ses intégrations BluOS en 24/192. On pilote dans l’app Qobuz, le lecteur lit en direct. Fluide et audiophile.
— TIDAL brille avec TIDAL Connect : même logique, compatibilité massive, lecture directe des serveurs TIDAL. Sur des intégrés musclés, le HiRes FLAC est immédiat.
— Spotify reste la référence d’ubiquité avec Spotify Connect — parfait pour une maison multiroom hétérogène, du petit haut-parleur réseau aux gros blocs hi-fi.
— Apple Music s’intègre magnifiquement dans l’écosystème Apple et les HomePod. Pour du hi-res pur, un DAC USB relié au Mac/iPhone/iPad ou une solution réseau capable de tirer l’ALAC 24/192 depuis l’app Apple Music sur ordinateur sera à privilégier.
Avec des enceintes actives réseau (KEF, Sonos, WiiM, etc.).
— De nombreuses enceintes KEF, Cambridge, NAD, etc., acceptent TIDAL/Spotify Connect nativement ; la lecture est stable et sans bidouille.
— BluOS apprécie particulièrement Qobuz ; avec Qobuz Connect, c’est idéal si l’on possède un Node, un Powernode ou un ampli NAD récent.
— Apple Music fonctionne impeccablement avec HomePod en lossless jusqu’à 24/48 ; pour des enceintes tierces non HomePod, AirPlay est très pratique au quotidien, mais ce n’est pas la voie royale du hi-res au-delà de 48 kHz.
Avec un casque audiophile.
— Sur iPhone/Mac, Apple Music en ALAC avec DAC USB est une valeur sûre pour du 24/192 ; sans DAC, le Bluetooth bascule en AAC, donc pas lossless.
— Qobuz et TIDAL en FLAC/HiRes FLAC via un DAC portable sont simples et efficaces.
— Spotify Lossless en FLAC 24/44,1 sur un bon DAC/casque surprend agréablement si l’on vient d’un flux lossy.
Recommandations rapides selon le profil
— Pour l’“expérience album”, hi-res et éditorial riche : Qobuz en priorité ; TIDAL en alternative si l’on souhaite davantage de nouveautés et d’Atmos.
— Pour vivre de nouveautés, playlists mainstream, clips et Atmos : TIDAL coche de nombreuses cases ; Apple Music brille si le foyer est “full Apple”.
— Pour rester dans Spotify pour la découverte tout en gagnant en qualité : le Lossless 24/44,1 change la donne sans bouleverser les habitudes.
Conclusion | Comment choisir intelligemment en 2025
Si la priorité absolue est la qualité hi-res en FLAC et un éditorial qui aide à faire de vraies découvertes audiophiles, Qobuz s’impose naturellement — et l’intégration avec BluOS rend l’expérience d’une fluidité exemplaire. Pour une approche grand public premium, de nombreuses nouveautés, une intégration Connect ultra large, du HiRes FLAC 24/192 et des mix Atmos pour se divertir, TIDAL est dans une excellente passe. Dans une maison 100 % Apple, avec volonté de Lossless et d’Atmos et une ergonomie sans égal, Apple Music est logique ; l’ajout d’un DAC USB permettra de cueillir le 24/192 au casque ou en stéréo. Pour la découverte, le partage et le pilotage de la musique partout, avec une qualité sans perte sans changer d’habitudes, Spotify Lossless règle l’essentiel. Dans la vraie vie, la bonne réponse est parfois… deux services : Spotify pour les découvertes et la famille, Qobuz/TIDAL pour les soirées hi-fi. La beauté de 2025, c’est de pouvoir enfin concilier confort et qualité, sans bricolage inutile.

Le hi-res 24/192, est-ce que cela s’entend vraiment par rapport au 16/44,1?
Oui, mais pas toujours et pas partout. Sur un enregistrement de qualité et une chaîne résolutive, le hi-res apporte plus d’air, des micro-transitoires plus propres et une impression d’espace mieux définie. Sur des masters compressés ou à volume domestique très bas, l’écart peut devenir subtil. Il est judicieux de commencer par le lossless ; pour des écoutes tardives, à niveau doux, sur des prises acoustiques exigeantes, le 24/96–24/192 vaut la peine.
Apple Music est lossless, pourquoi un casque Bluetooth n’est-il pas “lossless”?
Parce que le Bluetooth n’achemine pas un flux sans perte ; il recompresse en AAC/LDAC/aptX selon le matériel. Pour du lossless réel au casque, il faut passer par un DAC USB et un casque filaire, ou par un HomePod en natif si l’écoute se fait sur haut-parleur.
TIDAL a-t-il abandonné MQA ? Qu’est-ce que cela change?
Oui. TIDAL privilégie désormais le FLAC jusqu’au HiRes 24/192. Cela simplifie la chaîne et maximise la compatibilité avec les DAC. Pour celles et ceux qui n’appréciaient pas la logique “dépliage” MQA, c’est une bonne nouvelle : c’est du passé.
Spotify est enfin lossless, mais pas hi-res : est-ce assez “audiophile” ?
Pour de nombreux usages, oui. Le FLAC 24/44,1 corrige la granulation et la dureté du lossy ; on récupère un naturel des timbres très perceptible. Pour aller plus loin (24/96, 24/192, Atmos), Qobuz, TIDAL ou Apple Music seront à considérer selon l’écosystème.
Qobuz, TIDAL, Apple, Spotify annoncent tous “100 millions de titres”. Qui en a vraiment plus?
Les quatre revendiquent 100 M+ ; les écarts se jouent aux marges et selon les territoires. Les différences les plus tangibles sont qualitatives : Qobuz brille en hi-res “pur” et éditorial, TIDAL est très fort sur les nouveautés mainstream et l’Atmos, Apple offre une intégration hors pair dans son écosystème et beaucoup d’Atmos, Spotify est roi de la découverte et des playlists.
AirPlay procure-t-il le hi-res?
AirPlay 2 est parfait pour le confort au quotidien, mais il n’est pas conçu pour garantir du hi-res au-delà de 24/48. Si l’objectif est strictement audiophile, il vaut mieux privilégier la lecture native (Qobuz/TIDAL/Spotify Connect) ou l’USB + DAC depuis un ordinateur/téléphone.
Dolby Atmos Music, est-ce un gadget?
Cela dépend du mix et du système. Un bon Atmos peut ouvrir la scène et offrir une sensation “live” très plaisante ; un mauvais Atmos peut diluer l’image. Apple Music et TIDAL proposent beaucoup d’Atmos ; avec un home cinéma ou un casque doté d’un bon rendu binaural, c’est une corde additionnelle intéressante.
Quelle appli est la plus “simple” pour une maison multi-pièces?
Pour la simplicité universelle, Spotify Connect est difficile à battre ; TIDAL Connect fait quasiment jeu égal dans de nombreux salons hi-fi ; Qobuz Connect devient excellent surtout en environnement BluOS ; Apple Music est imbattable dans une maison tout-Apple avec HomePod.
Écoutes à bas volume le soir : quel service favorise la “chaleur” sans fatigue?
La douceur vient davantage du master et de la chaîne que du service. Cela dit, Qobuz propose beaucoup d’albums acoustiques magnifiquement captés ; Apple et TIDAL regorgent de versions “Spatial/Atmos” qui peuvent élargir la scène à bas volume ; Spotify Lossless enlève la dureté du lossy et devient nettement plus reposant que l’ancienne écoute compressée.
Et pour une solution mixte famille + audiophile?
Le combo pragmatique, c’est souvent Spotify pour la maison et la découverte, plus Qobuz ou TIDAL pour les soirées hi-fi. Cela ne complique pas la vie et chacun y trouve son compte.

FLAC (Free Lossless Audio Codec)
Le FLAC est un format audio sans perte très populaire en hi-fi et en streaming. Il compresse de façon réversible, ce qui permet de retrouver bit pour bit le master lors de la lecture. Impact : timbres naturels, stéréo stable, absence d’artefacts de compression, compatibilité large avec les DAC modernes. Bonnes pratiques : pour le confort absolu, privilégier une lecture native via les modes Connect (Qobuz/TIDAL/Spotify) ou un lecteur réseau afin d’éviter des conversions intermédiaires.
ALAC (Apple Lossless Audio Codec)
L’ALAC est le codec sans perte d’Apple, utilisé dans Apple Music. Il préserve 100 % de l’information du master et monte jusqu’à 24/192. Impact : en filaire/USB avec DAC, l’écoute est d’une grande propreté, avec une scène bien ciselée. Bonnes pratiques : le Bluetooth n’étant pas lossless, privilégier un DAC USB sur iPhone/Mac ou une lecture native sur HomePod pour rester en lossless jusqu’à 24/48 dans le salon.
Hi-Res (24-bit / 96–192 kHz)
On parle de “haute résolution” lorsque la profondeur (24 bits) et la fréquence d’échantillonnage (souvent 96 ou 192 kHz) dépassent le standard CD. Impact : meilleure micro-dynamique perçue, extension d’aigus plus soyeuse, ambiances de salle plus lisibles — si le master suit. Bonnes pratiques : veiller à ce que la chaîne (DAC, ampli, enceintes/casque) soit silencieuse et résolutive ; régler le volume de sortie logiciel à 100 % et contrôler le niveau avec l’ampli pour éviter le dithering inutile.
Lossless vs Bluetooth
“Lossless” signifie “sans perte de données”. Le Bluetooth, lui, recompresse en AAC/LDAC/aptX selon l’écosystème. Impact : confort maximal, mais pas de lossless en transmission classique. Bonnes pratiques : pour une écoute audiophile en mobilité, envisager un DAC USB-C et un casque filaire ; à la maison, favoriser la lecture native (Connect) ou l’USB vers DAC.
Connect (Spotify / TIDAL / Qobuz)
Les technologies Connect envoient le flux directement des serveurs du service vers l’appareil compatible ; le téléphone sert de télécommande. Impact : meilleure stabilité, meilleure autonomie du téléphone, moins de conversions intermédiaires, souvent meilleure qualité. Bonnes pratiques : privilégier un ampli/streamer compatible Spotify Connect ou TIDAL Connect ; en BluOS, Qobuz Connect offre la même simplicité.
Dolby Atmos Music / Spatial Audio
Format immersif qui “place” des sources dans un espace 3D virtuel. Impact : bien mixé, la scène s’ouvre et l’immersion augmente, surtout au casque ou en home cinéma ; mal réalisé, l’image se dilue. Bonnes pratiques : vérifier la compatibilité de l’ampli/AVR/enceintes ou du casque ; tester des albums reconnus pour leur mix Atmos sur Apple Music ou TIDAL pour juger concrètement.
DAC (convertisseur numérique-analogique)
Pont entre le monde numérique et l’ampli/casque. Impact : un bon DAC réduit le bruit et la distorsion, stabilise la scène, respecte les micro-transitoires. Bonnes pratiques : en USB depuis un iPhone/Mac/PC, vérifier la capacité hi-res (24/96 ou 24/192) et laisser le DAC assurer l’horloge ; sur réseau, laisser l’appareil compatible Connect lire en natif.
BluOS
Écosystème réseau hi-fi (Bluesound, NAD, etc.) qui gère le multiroom et les services haute résolution. Impact : stabilité et simplicité “audiophile” au quotidien, jusqu’en 24/192. Bonnes pratiques : si Qobuz est le service principal, profiter de Qobuz Connect désormais supporté pour contrôler la musique directement depuis l’app Qobuz.
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Christian Lafleur | Chroniqueur spécialiste Audio/Vidéo
« Passionné de musique et de haute-fidélité depuis plus de 20 ans, j’ai accompagné de nombreux mélomanes dans le choix de leurs systèmes audio. Avant de me joindre à l’équipe de Laliberté Électronique en juin 2025, j’ai occupé les fonctions de concepteur-rédacteur et chroniqueur en audio/vidéo de 1990 à 2002, puis de conseiller haute-fidélité et directeur des ventes & marketing chez Audiolight de 2002 à 2025. Aujourd’hui, à travers mes blogues, je mets à profit mon expérience et ma passion pour partager mes découvertes, conseiller et inspirer tous ceux qui souhaitent vivre une expérience d’écoute unique. »
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