Devialet Phantom Ultimate 98 dB et 108 dB : immersion et puissance
L’art d’écouter autrement
Il existe des enceintes qui jouent de la musique, et puis il existe des enceintes qui changent notre manière d’écouter. Devialet fait partie de ces rares maisons qui ne conçoivent pas leurs produits comme de simples outils techniques, mais comme de véritables œuvres d’ingénierie et de design, façonnées pour provoquer l’émotion. Lorsqu’on découvre la gamme Phantom Ultimate, on comprend immédiatement que l’on quitte le terrain du conventionnel pour entrer dans un univers où l’exigence technologique s’allie à la quête d’absolu sonore.
Les Phantom Ultimate 98 dB et 108 dB sont les héritières directes de cette vision. Elles ne se définissent pas uniquement par leurs chiffres impressionnants – plage de fréquences, puissance ou niveau de pression acoustique – mais par la promesse qu’elles portent : rapprocher l’auditeur de la vérité musicale, lui offrir une immersion que peu de produits peuvent atteindre.

L’ADN Devialet : technologies exclusives et approche radicale
L’innovation chez Devialet ne consiste pas à accumuler des composants, mais à inventer des solutions inédites. Les Phantom Ultimate reposent sur un socle technologique unique, dont chacune des briques a une incidence directe sur l’expérience d’écoute.
ADH® : l’alchimie entre l’analogique et le numérique
La technologie ADH® (Analog Digital Hybrid) est sans doute l’une des signatures les plus emblématiques de la marque. Devialet a compris que l’analogique et le numérique ne devaient pas être opposés, mais associés. Le Class A conserve sa chaleur, sa richesse harmonique, son naturel ; le Class D apporte sa rigueur, son efficacité et sa capacité à délivrer des puissances colossales sans distorsion. Le mariage des deux permet d’obtenir un équilibre rare : une écoute d’une fluidité soyeuse, mais soutenue par une énergie inépuisable.
SAM® : la précision absolue
Avec SAM® (Speaker Active Matching), Devialet a inventé un moyen d’optimiser en temps réel le comportement des haut-parleurs. Chaque driver est modélisé, son comportement est analysé, et l’algorithme compense instantanément les limites mécaniques ou acoustiques. Résultat : une membrane qui suit à la perfection le signal qu’on lui envoie. À l’écoute, cela se traduit par un médium toujours en place, une scène sonore qui ne s’effondre jamais, même à volume élevé, et un grave ferme, sans boursouflure ni traînage.
HBI® : le choc physique du grave
Les Phantom Ultimate impressionnent dès les premières secondes par leurs graves. Ce phénomène porte un nom : HBI® (Heart Bass Implosion). Grâce à des woofers capables de fortes excursions et à une architecture interne surpuissante, elles descendent dans les fréquences les plus abyssales. Le 98 dB atteint 18 Hz, le 108 dB descend jusqu’à 14 Hz. Ces chiffres, au-delà du domaine purement audible, plongent l’auditeur dans une expérience physique : on ne se contente pas d’entendre la musique, on la ressent jusque dans son corps.
AVL™ : équilibre constant
Enfin, AVL™ (Adaptive Volume Level) garantit que la cohérence sonore reste intacte, quel que soit le niveau d’écoute. Les dialogues d’un film restent clairs à bas volume, les crescendos orchestraux ne saturent pas à fort niveau. L’enceinte adapte son rendu pour préserver l’émotion et la lisibilité.
Esthétique et design : l’objet qui transcende la technique
Une Phantom Ultimate n’est pas seulement une enceinte, c’est une pièce d’orfèvrerie technologique. Son design sphérique n’a pas été choisi au hasard : il permet de limiter les diffractions et d’obtenir une diffusion uniforme du son dans l’espace. Mais il exprime aussi une modernité radicale, une audace esthétique qui en fait un objet d’art autant qu’un outil sonore.
Les finitions – du blanc nacré Light Pearl à la profondeur du Deep Forest, en passant par l’édition Opéra de Paris aux détails dorés – permettent à chacun d’intégrer l’enceinte à son univers. Dans un salon contemporain, une bibliothèque raffinée ou une salle de cinéma privée, elle attire le regard autant qu’elle captive l’oreille.

Phantom Ultimate 98 dB : l’équilibre raffiné
Le Phantom Ultimate 98 dB est une invitation à la finesse. Avec ses 400 W d’amplification et sa plage de 18 Hz à 25 kHz, il se destine aux pièces de taille moyenne et aux auditeurs en quête d’équilibre. À l’écoute, il séduit par sa clarté vocale, son image stéréo d’une précision étonnante et son grave ferme mais jamais envahissant.
Écouter un trio de jazz sur le 98 dB, c’est retrouver la contrebasse ancrée, le piano cristallin et la cymbale qui scintille sans agressivité. Sur un quatuor à cordes, les voix instrumentales restent distinctes, chacune occupant sa place sans confusion. Avec de la musique électronique, les basses sont présentes et rythmées, mais elles ne débordent jamais.
Le 98 dB est aussi une enceinte qui s’adapte au quotidien. Sa taille plus compacte, sa facilité d’intégration et sa tolérance aux pièces moins traitées en font un choix idéal pour qui veut vivre la haute-fidélité sans transformer entièrement son intérieur.
Phantom Ultimate 108 dB : la puissance sublimée
Le Phantom Ultimate 108 dB joue dans une autre catégorie. Avec ses 1100 W et sa bande passante de 14 Hz à 35 kHz, il offre une expérience que peu d’enceintes, même beaucoup plus imposantes, peuvent égaler. Sa capacité à reproduire l’infra-grave donne une dimension physique à l’écoute : un orchestre symphonique prend une ampleur monumentale, une bande-son de film devient une immersion totale, un concert rock fait vibrer la pièce comme une salle.
Avec du classique, le 108 dB recrée l’acoustique d’une salle de concert. Les timbales frappent avec un réalisme saisissant, les cordes s’élèvent avec un souffle et une ampleur inédits, et les cuivres explosent sans jamais saturer. Dans un film, l’explosion d’une scène d’action secoue littéralement le spectateur, tandis que les dialogues restent parfaitement intelligibles. En électro, les basses plongent dans l’abysse tout en gardant une rapidité qui évite toute lourdeur.
Le 108 dB est conçu pour ceux qui veulent aller au bout de leur passion. Il réclame une pièce adaptée, car sa puissance met à nu les défauts acoustiques. Mais lorsqu’il est bien intégré, il transforme l’écoute en expérience sensorielle complète.
Subjectivité et émotion : l’oreille comme juge ultime
Il serait tentant de conclure que le 108 dB est toujours supérieur au 98 dB. Pourtant, l’audio ne se réduit pas à une hiérarchie de chiffres. Comme pour les grands vins ou les montres d’exception, il existe une part de subjectivité irréductible. Ce qui compte, ce n’est pas seulement la performance brute, mais la manière dont elle entre en résonance avec nos goûts, notre pièce, nos habitudes.
Certains préféreront la subtilité et la discrétion du 98 dB, qui s’écoute longtemps sans fatigue. D’autres rechercheront la démesure du 108 dB, cette capacité à transformer un salon en salle de concert. L’important est que chaque auditeur trouve dans son choix une émotion qui lui appartient.
Un investissement rationnel et émotionnel
Investir dans une Phantom Ultimate, c’est bien plus qu’acheter une enceinte. C’est intégrer chez soi une technologie avant-gardiste, une esthétique unique, et surtout, une promesse d’émotion durable. Le 98 dB est le choix de l’équilibre et de la polyvalence, le compagnon idéal pour qui veut la haute-fidélité sans compromis excessif. Le 108 dB est le choix de l’extrême, celui de l’audiophile passionné ou du cinéphile exigeant, qui veut ressentir chaque note comme une onde physique.
Dans les deux cas, le geste est logique : protéger son investissement global en s’assurant que la source, l’amplification et la diffusion ne soient pas limités par un maillon faible. Mais c’est aussi un geste profondément émotionnel : s’offrir le luxe d’une écoute qui touche, qui fait frissonner, qui transporte.

1. Quelle est la différence d’expérience entre le Phantom Ultimate 98 dB et le 108 dB?
La différence ne se limite pas à un simple chiffre de puissance. Le 98 dB propose déjà une scène sonore ample, des graves fermes et une clarté remarquable. Il se destine à des environnements domestiques raffinés où la qualité prime sur l’excès de puissance. Le 108 dB, lui, va plus loin : il transforme l’écoute en un spectacle physique, où chaque impact de percussion ou explosion de bande-son est ressenti dans le corps. L’écart se perçoit surtout dans les grands espaces, où le 108 dB conserve une aisance que le 98 dB atteint à ses limites.
2. Le Phantom Ultimate 98 dB suffit-il pour écouter de la musique classique dans une grande pièce?
Oui, tant que la pièce reste bien proportionnée. Pour un salon de 30 à 40 m², le 98 dB déploie des cordes aériennes, des bois délicats et des timbales percutantes avec une précision exemplaire. Cependant, dans des pièces de plus de 60 m² ou aux plafonds très hauts, le 108 dB s’impose, car il offre une extension dynamique qui restitue la grandeur d’un orchestre symphonique sans aucune compression.
3. Les graves du 108 dB ne risquent-ils pas de saturer dans un appartement?
Le risque de gêne pour le voisinage est réel si le volume est poussé, car le 108 dB descend jusqu’à 14 Hz, une fréquence ressentie plus qu’entendue. Mais grâce à SAM® et HBI®, ces graves sont maîtrisés, rapides et contrôlés. Dans un appartement, le mode “Bass Reducer” et un placement réfléchi de l’enceinte permettent de conserver toute la richesse sans excès.
4. Y a-t-il un rodage nécessaire pour libérer leur plein potentiel?
Comme tout transducteur mécanique, les membranes ont besoin d’un temps d’assouplissement. Dès la sortie de boîte, les Phantom impressionnent déjà. Mais après une cinquantaine d’heures, les aigus gagnent en douceur, les graves deviennent plus fluides, et l’ensemble respire mieux. C’est une évolution progressive que l’audiophile attentif saura percevoir.
5. Est-ce qu’une paire stéréo apporte une vraie différence?
Oui, la stéréo est une expérience radicalement différente. Avec une paire de Phantom Ultimate, la scène sonore s’élargit, les instruments prennent place dans l’espace, et l’on se retrouve face à une image en trois dimensions. Le 98 dB en duo recrée un salon de concert intimiste, tandis que deux 108 dB constituent une véritable salle de spectacle domestique.
6. Sont-elles adaptées au home cinéma en Dolby Atmos?
Oui, surtout le 108 dB. En home cinéma, l’énergie nécessaire pour reproduire des effets de basse fréquence est considérable. Le 108 dB, avec sa réserve de puissance, recrée l’impact d’un tremblement de terre ou d’un vaisseau spatial sans effort. Le 98 dB fonctionne aussi parfaitement, mais il conviendra mieux aux configurations plus modestes.
7. Les finitions ont-elles un rôle acoustique?
Non, elles sont purement esthétiques. Mais elles participent à l’expérience émotionnelle. Posséder une édition Opéra de Paris avec détails dorés n’apporte pas seulement une touche visuelle : c’est aussi s’approprier un objet qui évoque l’univers de la haute culture, et cela influence inconsciemment la manière dont on vit l’écoute.
8. Est-il nécessaire de traiter la pièce pour profiter pleinement des Phantom Ultimate?
Un traitement acoustique est toujours un atout, surtout pour le 108 dB. Les graves profonds révèlent facilement les résonances d’une pièce non traitée. Un tapis, des rideaux épais ou quelques panneaux acoustiques suffisent souvent à faire une différence majeure. Le 98 dB est plus tolérant, mais même lui profite d’une acoustique soignée.
9. Comment évoluent-elles dans le temps grâce aux mises à jour?
C’est l’une des grandes forces de Devialet : l’OS3. L’enceinte que vous achetez aujourd’hui ne sera pas figée. Les mises à jour ajoutent de nouvelles fonctionnalités, corrigent des bugs et améliorent la performance. On a déjà vu des améliorations notables de stabilité Wi-Fi et de compatibilité streaming grâce à ces mises à jour. C’est un produit vivant qui évolue avec les années.
10. La différence de prix est-elle justifiable?
Tout dépend du contexte. Pour un appartement ou un usage principalement musical, le 98 dB est déjà une révélation. Mais si l’on cherche une immersion totale, une expérience cinématographique ou concert hall, le 108 dB n’a pas d’équivalent. La différence de prix correspond à une différence d’expérience réelle, que l’oreille et le corps perçoivent sans ambiguïté.

ADH® (Analog Digital Hybrid)
Devialet a inventé l’ADH® pour dépasser les limites des amplifications traditionnelles. Le Class A garantit une fidélité absolue aux timbres et une musicalité naturelle, mais il chauffe et manque de puissance brute. Le Class D, lui, offre de l’énergie colossale mais peut sembler froid. L’ADH® combine les deux : l’analogique pilote, le numérique amplifie.
· Impact : Une clarté et une puissance sans distorsion, alliant douceur et autorité.
· Bonnes pratiques : Toujours brancher l’enceinte sur une prise électrique stable pour que l’ADH® exprime tout son potentiel.
SAM® (Speaker Active Matching)
SAM® est un algorithme qui synchronise le signal électrique et le mouvement physique du haut-parleur. Il corrige les retards, compense les non-linéarités et assure que le haut-parleur traduit exactement le signal voulu.
· Impact : Des graves plus fermes, une dynamique respectée et une scène sonore stable.
· Bonnes pratiques : Utiliser les Phantom dans un espace où le placement est réfléchi (pas collées à un coin de mur) pour que SAM® fonctionne de manière optimale.
HBI® (Heart Bass Implosion)
C’est la technologie derrière les graves spectaculaires des Phantom. Elle exploite deux woofers latéraux qui travaillent en opposition, supprimant les vibrations parasites et concentrant l’énergie sonore.
· Impact : Un grave abyssal, qui descend jusqu’à l’infra-son.
· Bonnes pratiques : Laisser au moins 30 cm d’espace autour des enceintes pour éviter de bloquer la diffusion.
AVL™ (Adaptive Volume Level)
AVL™ compense les écarts de dynamique pour offrir une écoute confortable à tout volume.
Impact : On évite les dialogues inaudibles et les explosions assourdissantes. La musique conserve son équilibre même à faible volume.
Bonnes pratiques : Conserver la fonction activée pour un usage cinéma ou quotidien.
Distorsion harmonique (THD)
La THD mesure les déformations du signal. Les Phantom affichent moins de 0,001 %.
· Impact : Une fidélité exemplaire. Aucun voile ni coloration ne vient altérer la musique.
· Bonnes pratiques : Utiliser des sources audios de qualité (FLAC, streaming haute résolution) pour profiter pleinement d’un si faible taux de distorsion.
SPL (Sound Pressure Level)
Le SPL exprime la puissance sonore en décibels. Le 98 dB atteint 98 dB SPL, le 108 dB monte à 108 dB SPL.
· Impact : Cela détermine la capacité à restituer la dynamique d’un concert ou d’un film.
· Bonnes pratiques : Choisir le modèle adapté à son espace : le 98 dB pour salon, le 108 dB pour grande pièce.
Bande passante (Hz – kHz)
Le 98 dB couvre 18 Hz à 25 kHz, le 108 dB atteint 14 Hz à 35 kHz.
· Impact : Le 108 dB reproduit des infra-sons qui donnent une dimension physique, et des aigus très étendus pour un réalisme aérien.
· Bonnes pratiques : Prévoir un traitement acoustique minimal pour éviter que ces graves ne saturent la pièce.
Connectivité réseau et streaming
Wi-Fi 6, Bluetooth 5.2, AirPlay 2, Google Cast, Roon Ready, Tidal Connect : la compatibilité est totale.
· Impact : Une flexibilité absolue, sans perte de qualité grâce aux protocoles natifs.
· Bonnes pratiques : Privilégier un réseau Wi-Fi stable pour le streaming haute résolution et utiliser Roon pour une expérience audiophile.
Design sphérique et diffraction réduite
La forme sphérique permet d’éviter les ondes stationnaires et de diffuser le son uniformément.
· Impact : Un “sweet spot” élargi : même hors axe, l’écoute reste équilibrée.
· Bonnes pratiques : Installer les enceintes à hauteur d’oreille pour une scène sonore optimale.
Devialet OS3
L’OS3 est le cerveau logiciel qui contrôle les Phantom. Il gère la diffusion, le DSP et les mises à jour.
· Impact : L’enceinte s’améliore au fil du temps, ajoutant des fonctionnalités et optimisant ses performances.
· Bonnes pratiques : Toujours maintenir la connexion réseau active pour recevoir les mises à jour.
Christian Lafleur | Chroniqueur spécialiste Audio/Vidéo
« Passionné de musique et de haute-fidélité depuis plus de 20 ans, j’ai accompagné de nombreux mélomanes dans le choix de leurs systèmes audio. Avant de me joindre à l’équipe de Laliberté Électronique en juin 2025, j’ai occupé les fonctions de concepteur-rédacteur et chroniqueur en audio/vidéo de 1990 à 2002, puis de conseiller haute-fidélité et directeur des ventes & marketing chez Audiolight de 2002 à 2025. Aujourd’hui, à travers mes blogues, je mets à profit mon expérience et ma passion pour partager mes découvertes, conseiller et inspirer tous ceux qui souhaitent vivre une expérience d’écoute unique. »
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