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10 erreurs à éviter lors de l’achat d’un système de son.

Introduction — L’oreille aime la cohérence, pas les fiches techniques

Une chaîne hi-fi n’est pas une addition de boxes brillantes et de chiffres flatteurs. Elle est d’abord une circulation d’énergie et d’information entre une pièce, des enceintes, une amplification et une source. Quand cette circulation est cohérente, l’oreille perçoit naturellement le rythme, la matière des timbres et la profondeur de la scène sonore. Quand elle ne l’est pas, vous ressentez de la crispation, de la fatigue, un grave baveux ou un aigu qui durcit. Ce guide va à l’essentiel: comprendre les 10 erreurs les plus fréquentes, savoir pourquoi elles se produisent, mesurer leurs impacts et surtout comment les éviter. Vous pourrez ensuite choisir vos appareils en toute liberté, qu’il s’agisse d’un tout-en-un moderne ou d’électroniques séparées, d’enceintes bibliothèques ou colonnes, d’une source réseau ou d’une platine vinyle.

Erreur n°1 — Choisir l’amplification « dans le vide »

Beaucoup commencent par un chiffre rassurant — 80, 100 ou 200 watts — sans considérer la charge réelle que représente l’enceinte et la pièce où elle jouera. L’impédance d’une enceinte n’est pas fixe : elle fluctue avec la fréquence et peut plonger sous 4 ohms sur certaines notes, exigeant du courant instantané. Une sensibilité modeste amplifie encore l’effort demandé. Dans une pièce réverbérante ou au mobilier minimaliste, le grave gonfle naturellement et l’ampli doit rester ferme pour éviter le traînage. À l’oreille, un mauvais accord donne des basses baveuses, un médium qui se voile dès qu’on monte le volume et une scène qui s’aplatit ; on a envie d’augmenter, puis on fatigue. La bonne méthode consiste à partir de l’enceinte et de la pièce : mesure approximative des volumes, distance d’écoute, écartement envisageable, recul par rapport au mur arrière. Ensuite seulement, on choisit une amplification stable à basse impédance, dotée d’une alimentation sereine et d’un facteur d’amortissement crédible. En écoute, on cherche un son grave et court. Les voix doivent être claires sans effets artificiels. L'image doit conserver sa profondeur, même lors du passage d'une section tranquille à un tout percutant. Si, à niveau égal, l’un des amplis garde la lisibilité et la détente quand l’autre durcit, vous venez d’identifier l’alimentation qui convient à votre système.

Erreur n°2 — Confondre « tout-en-un » et compromis

L’idée que plus un appareil fait de choses, moins il est musical, a la vie dure. Elle vient de générations anciennes de produits connectés, dont l’alimentation et la partie numérique étaient approximatives. Les tout-en-un sérieux d’aujourd’hui intègrent une plateforme réseau stable, un DAC proprement alimenté et une amplification capable de tenir des enceintes modernes. L’erreur consiste à les écarter par principe, alors qu’ils offrent souvent l’ergonomie qui vous fera écouter davantage — donc mieux évaluer la vraie qualité du système. À l’oreille, un bon tout-en-un se reconnaît à sa propreté de fond sonore à bas volume, à la stabilité de la scène quand on pousse légèrement, et à l’absence de dureté sur les voix et les cymbales. La comparaison honnête se fait au même budget global : un tout-en-un abouti face à une combinaison séparée de prix voisin. Si la solution intégrée vous donne plus de musique pour moins de câbles et moins de points de panne, c’est un gain net. La clé est d’aligner signature sonore et usages : streaming quotidien, TV via eARC, vinyles occasionnels. Quand ces besoins sont couverts sans bricolage, vous gagnez en silence électrique, en fiabilité et en plaisir d’écoute au quotidien.

Erreur n°3 — Juger un ampli à ses watts et ignorer l’alimentation

Deux amplis annoncés à 100 watts peuvent se comporter comme la nuit et le jour. Le chiffre ne dit rien du transformateur, de la réserve des condensateurs, de la stabilité sous 4/2 ohms, ni de la qualité de la contre-réaction. Or la musique réclame des crêtes rapides et un contrôle fin du woofer ; sans courant instantané, le grave traîne, les attaques s’émoussent et la scène se rétrécit quand on monte. Le signe audible d’une alimentation limitée, c’est l’envie de réduire le volume parce que l’aigu devient nerveux et que la musique perd sa matière. À l’inverse, une alimentation sereine apporte du « noir » entre les notes, une micro-dynamique vivante et une scène qui garde de la profondeur même à niveau soutenu. Pour trancher, oubliez les fiches techniques et privilégiez les extraits chargés : grosse caisse tenue, contrebasse en pizz, synthés continus. Si le grave reste court, que la localisation demeure précise et que la texture du piano ne se métallise pas, l’ampli suit. Enfin, un bon facteur d’amortissement — dans la vraie vie du câblage et de la charge — aidera à freiner le haut-parleur après l’impact, donnant ce sentiment de propreté et de maîtrise qui fait toute la différence à l’écoute.

Erreur n°4 — Négliger la source réseau et la propreté du DAC

On sous-estime trop souvent l’influence de la source numérique. Un flux instable, une horloge bruyante, une liaison USB capricieuse ou un DAC mal isolé rendent l’aigu brillant et fatiguent en douceur ; la scène se colle aux enceintes, les réverbérations raccourcissent, la voix perd son naturel. C’est insidieux parce que l’énergie semble là, mais l’oreille se crispe. La parade tient en trois points : une plateforme réseau mature et suivie en mises à jour, un chemin de signal court et propre, et une alimentation soignée de la partie conversion. Sur un tout-en-un sérieux, ces éléments sont pensés ensemble et c’est un avantage concret. En écoute, choisissez des prises de son simples : voix solo, piano, quatuor. Concentrez-vous sur la respiration des réverbérations et la douceur des sibilantes ; si l’espace derrière le chanteur respire et que les consonnes ne lardent pas l’oreille, la source est saine. Évitez l’empilement d’accessoires pour « corriger » un maillon fragile : mieux vaut un DAC intégré correctement alimenté qu’un enchaînement d’appareils et d’alimentations disparates. Un réseau domestique propre (Wi-Fi stable, câbles Ethernet en bon état) complète le tableau et contribue autant au confort qu’à la qualité perçue.

Erreur n°5 — Sous-estimer l’acoustique et le placement

La pièce est le premier maillon, et nul appareil ne compense un placement hâtif. Trop proches des murs, les enceintes excitent les résonances du bas médium ; trop espacées, elles creusent un trou au centre ; trop pincées, elles focalisent en durcissant l’aigu. La hauteur du tweeter par rapport à l’oreille influe sur la douceur du haut-médium ; la symétrie des distances conditionne la stabilité de l’image. À l’oreille, un placement approximatif produit des basses envahissantes, des voix qui flottent et des cymbales qui s’effilochent. La bonne méthode est simple et efficace : triangle approximativement équilatéral, tweeters à hauteur d’oreille en position d’écoute, légère orientation vers l’intérieur jusqu’à ce que les voix se centrent sans rétrécir la scène. On ajuste ensuite la distance au mur arrière par pas de quelques centimètres pour calmer les bosses de grave, puis l’écartement jusqu’à trouver le meilleur compromis entre largeur et cohésion. Un tapis épais entre enceintes et canapé et des rideaux conséquents aux premières réflexions changent littéralement la lecture du bas médium. Quand le placement est juste, la chaîne « respire » : grave lisible, image holographique, douceur générale qui donne envie de laisser jouer longtemps.

Erreur n°6 — Oublier la connectique utile et compliquer les liaisons

Ignorer ses besoins concrets mène à des chaînes inutiles : convertisseurs ajoutés, adaptateurs en cascade, boîtiers intermédiaires bruyants. On finit avec plus de câbles que de musique et des pannes difficiles à diagnostiquer. L’oubli classique est double : pas de HDMI eARC alors que la TV servira souvent de source, ou pas d’entrée phono alors qu’une platine est prévue. À l’usage, cela se traduit par des commutations pénibles, des niveaux incohérents et parfois un ronflement de fond. La solution commence par une liste honnête de vos sources actuelles et probables : streaming, télé, platine, lecteur CD, console. On choisit ensuite une électronique qui couvre ces besoins sans excès, avec des liaisons directes et courtes. L’eARC simplifie la vie en ramenant le son de la TV vers l’ampli stéréo sans boîtier additionnel ; une entrée phono MM/MC bien dimensionnée évite un préampli externe de fortune. Côté câbles, on vise la sobriété : sections adaptées, longueurs raisonnables, connecteurs fiables, pas d’angles trop serrés. Résultat audible : moins de bruit, un silence de fond plus profond, une micro-dynamique plus naturelle — et, surtout, l’envie d’écouter parce que tout fonctionne sans friction.

Erreur n°7 — Mélanger actif et passif sans logique d’ensemble

L’actif et le passif ne sont pas deux chemins parallèles menant au même endroit : ils répondent à des logiques différentes. Une enceinte active embarque l’amplification et un filtrage optimisé pour ses haut-parleurs ; elle demande une source/préampli propre et un contrôle de volume central. Une enceinte passive nécessite une amplification externe, et son filtre interne attend un comportement électrique précis en amont. Le piège, c’est de combiner des éléments qui doublonnent (deux volumes, deux filtres, deux corrections), ou d’ajouter un ampli de puissance à un système actif pensé pour être complet. On récolte alors des niveaux incohérents, une scène instable et une impression nerveuse. La bonne démarche consiste à choisir d’abord l’architecture en fonction des usages : salon épuré, écoute mixte TV/streaming, besoin de simplicité — l’ensemble tout-en-un + enceintes passives de qualité est souvent royal. Bureau/studio, contraintes de proximité, besoin de contrôle de la dispersion — l’actif fait merveille. Dans tous les cas, on garantit un chemin du signal court, un unique volume maître, et des éléments qui « parlent » le même langage ergonomique. À l’oreille, la cohérence se traduit par un grave propre, des voix ancrées et une écoute détendue qui supporte les longues sessions.

Erreur n°8 — Surdimensionner ou sous-dimensionner les enceintes

La tentation est grande de choisir « trop gros pour être tranquille ». En réalité, de grandes colonnes dans une petite pièce excitent les ondes stationnaires du bas du spectre ; on croit gagner en ampleur, on obtient une bosse envahissante, un médium voilé et une scène qui ne décolle pas. À l’inverse, de petites bibliothèques dans un grand salon manquent d’assise ; à trois mètres, la voix se fait mince, la batterie perd sa chair et la stéréophonie s’effondre dès qu’on quitte le point idéal. La bonne taille dépend du volume, du recul et de la liberté de placement. Dans une pièce modeste, une bibliothèque ambitieuse sur pieds lourds ou une colonne compacte bien dégagée du mur arrière donnera souvent plus de musique qu’une tour massive coincée dans un angle. Dans une grande pièce, une colonne généreuse peut respirer, à condition que l’amplification suive. L’écoute comparative à volume égal est décisive : si l’enceinte « plus grosse » semble impressionnante sur une note mais raconte moins de choses sur les voix et les cordes, c’est un faux progrès. Quand la taille est juste, le grave devient lisible, la voix se pose naturellement et l’image s’ouvre sans agressivité.

Erreur n°9 — Négliger l’évolutivité matérielle et logicielle

Acheter « pour aujourd’hui » seulement conduit souvent à tout revendre demain. Côté logiciel, une plateforme réseau peu suivie vieillit vite : services qui changent, applications qui se figent, frustrations au quotidien. Côté matériel, une électronique sans sorties pré-out, sans marge d’alimentation ou sans modularité numérique bloque toute progression. On finit par empiler des rustines qui nuisent à la qualité et à la fiabilité. La stratégie gagnante vise la continuité : choisir une famille logicielle solide, mise à jour, et des appareils qui permettent des pas simples — ajout d’un bloc de puissance via pré-out, remplacement d’une carte DAC, passage à des enceintes plus ambitieuses sans reconfigurer toute l’ergonomie. Une même signature d’usage à travers la gamme aide à garder ses repères et à écouter plus longtemps sans mode d’emploi. À l’oreille, l’évolutivité se traduit par une musicalité qui grandit avec vous : plus de souffle, plus de micro-informations, pas davantage de dureté. Vous restez dans la même « photographie » sonore tout en augmentant la résolution, un peu comme avec un meilleur objectif sur un boîtier familier.

Erreur n°10 — Tester seulement à très bas… ou très haut volume

Beaucoup évaluent une chaîne au chuchotement nocturne ou à la démonstration spectaculaire. Les deux extrêmes trompent. À très bas volume, de nombreuses électroniques perdent la micro-dynamique et la matière ; la voix se décharne, la contrebasse disparaît. À fort volume, d’autres durcissent, serrent l’image et deviennent brillantes. Le jugement doit se faire d’abord au volume du quotidien : celui où vous écouterez réellement. Sur trois extraits connus — voix/piano, quartet acoustique, passage dense — on vérifie la lisibilité, la tenue du grave et l’absence de crispation. Ensuite seulement, on pousse d’un cran pour tester la stabilité et l’ouverture. Le bon système reste charnel à bas niveau, garde son équilibre en montant et n’oblige pas à jouer du bouton sans cesse. Si vous vous surprenez à relancer des morceaux sans fatigue, la chaîne est saine. Si, au contraire, vous cherchez le bon volume à chaque plage et que les cymbales vous agressent dès que vous respirez sur la molette, quelque chose coince — alimentation, placement, ou source nerveuse. Ce protocole simple, répété le lendemain, vaut mieux que mille avis : vos oreilles, votre musique, votre pièce.

Conseils de mise en œuvre — Transformer la théorie en plaisir sonore chez vous

Un achat réussi, c’est un système prêt à chanter le lendemain. Définissez votre usage réel: streaming haute résolution, vinyles, télévision via eARC, écoute tardive à bas volume. Mesurez grossièrement la pièce, repérez les contraintes de placement et planifiez une session d’écoute structurée. Comparez deux tailles d’enceintes (bibliothèque vs colonne compacte) et deux tempéraments d’amplification. Par exemple, alternez KEF R5 Meta et Sonus Faber Sonetto V, pilotées d’abord par Cambridge Evo 150, puis par Yamaha R-N2000A; refaites le même parcours avec Hegel H600 et McIntosh MA5500. Répétez, si besoin, avec un tout-en-un au rendu très « noir » comme Devialet Astra, et un autre à la neutralité exemplaire comme Arcam SA45; glissez enfin un Eversolo Play/Play CD pour évaluer l’ergonomie au quotidien. Les différences deviennent évidentes, et votre choix s’aligne naturellement sur votre salle, vos goûts et vos usages.

En conclusion, le meilleur système de son est celui qui respecte votre pièce, votre musique et votre quotidien.

Éviter ces dix erreurs, c’est adopter une méthode. On commence par la pièce. On choisit la bonne taille d’enceintes. On sélectionne une amplification qui peut supporter la charge. Enfin, on prend une source réseau qui facilite la vie. Ensuite, on écoute en conditions réalistes, au volume du quotidien, avec deux ou trois comparaisons bien ciblées. Que vous aimiez le Cambridge Evo 150, l'Arcam SA45, ou l'Eversolo Play/Play CD, chaque choix a ses atouts. Le Yamaha R-N2000A offre une belle aisance. Le Devialet Astra est précis et lumineux. Le Hegel H600 a une force tranquille. Le McIntosh MA12000 est majestueux. Le Naim Uniti Nova est facile à utiliser. L'important est de créer une chaîne qui vous plaît. Pour la texture instrumentale et la beauté des sons, choisissez Sonus Faber. Pour la cohérence spatiale, optez pour KEF. Le bon système n'est pas celui avec la fiche technique la plus longue. C'est celui qui vous fait redécouvrir votre discothèque. Chaque soir, dans le confort de votre salon.

questions

Quelle puissance d’ampli faut-il vraiment pour mes enceintes dans un salon de taille moyenne ?

La puissance en watts n’est pas l’unique critère. Ce qui compte, c’est la capacité de l’ampli à tenir la charge et à délivrer du courant propre quand l’impédance plonge. KEF R5 Meta et Sonus Faber Sonetto V fonctionnent idéalement avec des tout-en-un sérieux comme Cambridge Evo 150, Arcam SA35/SA45, Yamaha R-N2000A, Devialet Astra, McIntosh MA5500 ou Naim Uniti Nova. Si vous souhaitez davantage de réserve, Hegel H590/H600 ou McIntosh MA12000 apportent une marge de manœuvre spectaculaire sans sacrifier la grâce des timbres.

Un tout-en-un est-il un vrai choix audiophile, ou faut-il absolument séparer les maillons ?

Les tout-en-un actuels n’ont plus rien à envier à beaucoup de combinaisons séparées. Cambridge Evo 150, Arcam SA45, Yamaha R-N2000A, Eversolo Play/Play CD, Devialet Astra, McIntosh MA5500 et Naim Uniti Nova offrent une musicalité sérieuse, une ergonomie solide et une connectique qui couvre la plupart des usages. Les séparés restent préférables si vous aimez optimiser chaque maillon ou si vos enceintes demandent une puissance hors norme.

Comment choisir la bonne taille d’enceintes pour ma pièce ?

Partez de la réalité acoustique, pas du rêve. En dessous d’environ 25 m², des bibliothèques ambitieuses ou des colonnes compactes (Sonus Faber Sonetto V, KEF R5 Meta) gardent l’équilibre. Au-delà, et si l’architecture s’y prête, des enceintes plus ambitieuses (Olympica Nova V, Blade Two Meta) prennent l’avantage, à condition de prévoir un ampli à la hauteur (Hegel H600, McIntosh MA12000, Yamaha R-N2000A en tout-en-un costaud).

Actif ou passif: quelle voie est la plus adaptée à mon usage quotidien ?

Le passif avec un tout-en-un bien pensé est souvent la voie royale pour un salon hi-fi: Cambridge Evo 150, Arcam SA35/SA45, Yamaha R-N2000A, Devialet Astra, McIntosh MA5500, Eversolo Play/Play CD ou Naim Uniti Nova pilotent très correctement une large gamme d’enceintes. L’actif est idéal pour la simplicité et le contrôle local du grave, surtout en bureau. Choisissez selon votre envie d’évoluer et le niveau de finition ergonomique attendu.

Les différences entre classes A, AB, D… s’entendent-elles vraiment ?

Oui, mais l’implémentation prime sur la lettre. Hegel, très rigoureux sur l’alimentation et la contre-réaction locale, donne un grave souverain et une micro-dynamique vive. McIntosh séduit par sa matière et sa douceur sans mollesse. Yamaha marie élégance tonale et contrôle. Arcam met en avant la neutralité. Cambridge favorise l’énergie et l’immédiateté. Devialet mise sur la précision temporelle et le silence de fond. L’essentiel est ce que vous ressentez sur vos disques.

La plateforme réseau change-t-elle vraiment quelque chose à la qualité d’écoute ?

Absolument. Une plateforme stable réduit le jitter, évite les micro-coupures et supprime la fatigue liée à l’ergonomie. Cambridge, Arcam, Yamaha, Eversolo et Naim ont des interfaces matures; Devialet privilégie une approche minimaliste et très propre. L’aisance d’usage prolonge l’écoute, et l’écoute prolongée révèle la vraie qualité du système.

Faut-il prévoir un caisson en hi-fi stéréo ?

Pas forcément. Dans une pièce bien proportionnée, des colonnes compactes correctement placées suffisent souvent. Si votre musique réclame une assise supplémentaire, un caisson réglable et bien calé en phase peut magnifier la profondeur sans dénaturer la scène. Un ampli à haut facteur d’amortissement (Hegel) ou à forte autorité (McIntosh, Yamaha R-N2000A) facilite l’intégration propre du grave.

Les câbles font-ils une différence ?

Ils finalisent la cohérence électrique mais ne transforment pas un système moyen en système d’exception. Cherchez la fiabilité, une capacitance adaptée et des terminaisons solides. Le vrai saut qualitatif vient d’abord du mariage ampli/enceintes, de l’acoustique et de la qualité de la source réseau.

Puis-je brancher la télé sur ma chaîne hi-fi sans perdre en qualité ?

Oui, si l’ampli propose une entrée HDMI eARC bien pensée. Cambridge Evo 150, Yamaha R-N2000A, Arcam SA45 et plusieurs tout-en-un modernes gèrent très bien cet usage croisé. Vous profitez de la musicalité en écoute pure et d’un confort ciné au quotidien.

Combien investir pour que « ça chante » vraiment ?

Il vaut mieux un système cohérent qu’une somme de fiches techniques prestigieuses. À budget égal, priorisez l’accord pièce-enceintes-ampli et la qualité de l’ergonomie réseau. Un tout-en-un comme Cambridge Evo 150, Arcam SA45, Yamaha R-N2000A, Eversolo Play/Play CD, Devialet Astra, McIntosh MA5500 ou Naim Uniti Nova, associé à des KEF R-Series ou des Sonus Faber Sonetto bien placées, constitue déjà une base superbe. Si vous sentez que vos enceintes réclament plus de courant, Hegel ou un McIntosh plus puissant prendront le relais.

lexique

Impédance d’enceinte.

L’impédance est la résistance électrique que l’enceinte oppose à l’amplificateur, variable selon la fréquence; les creux d’impédance rendent la charge difficile. Impact : un ampli stable à basse impédance tient le grave, garde la scène nette et évite la crispation lors des passages denses. Bonnes pratiques : choisir une amplification réputée pour sa tenue du courant (Hegel, McIntosh, Yamaha R-N2000A, Devialet, Arcam, Cambridge), garder des longueurs de câbles raisonnables et des connexions impeccables.

Sensibilité.

Exprimée en dB/2,83V/1m, elle indique le niveau sonore obtenu pour une tension donnée. Impact : une enceinte peu sensible demande plus de courant pour le même volume, ce qui met à l’épreuve un petit tout-en-un; à l’inverse, une enceinte sensible mais capricieuse en impédance peut tout de même exiger une alimentation robuste. Bonnes pratiques : croiser sensibilité, impédance et taille de pièce pour dimensionner l’ampli sans excès.

Facteur d’amortissement.

Rapport entre l’impédance de charge et l’impédance de sortie de l’ampli; plus il est élevé, plus l’ampli contrôle le mouvement du haut-parleur. Impact : grave ferme, attaques nettes, absence de traînage, particulièrement audible sur les woofers à grand débattement. Bonnes pratiques : privilégier des câbles d’enceintes courts et de section adaptée, soigner la prise secteur et l’aération de l’ampli.

SoundEngine (Hegel).

Topologie de correction locale en temps réel visant à réduire la distorsion sans imposer une forte contre-réaction globale. Impact : propreté remarquable, micro-dynamique vive et absence de dureté même à volume soutenu. Bonnes pratiques : associer à des enceintes capables de révéler les micro-informations (Sonus Faber, KEF) et utiliser une source réseau propre.

Transformateurs de sortie (McIntosh).

Appairés à une alimentation surdimensionnée, ils assurent une puissance maîtrisée et une compatibilité sereine avec des charges complexes. Impact : autorité dans le grave, scène ample et stabilité quand on pousse le volume. Bonnes pratiques : laisser l’appareil bien ventilé, privilégier des câbles HP de qualité et des enceintes qui montent en gamme avec l’amplification.

Plateforme réseau.

Ensemble logiciel/matériel qui gère streaming, fichiers locaux et interface. Impact : une plateforme stable réduit le jitter, évite les micro-coupures et donc la fatigue auditive, en plus de simplifier le quotidien. Bonnes pratiques : choisir un tout-en-un à l’ergonomie claire (Cambridge, Arcam, Yamaha, Eversolo, Naim) ou une architecture épurée (Devialet), maintenir le réseau domestique sain et mettre à jour régulièrement.

DAC.

Le convertisseur numérique-analogique transforme des bits en signal continu. Impact : il conditionne la finesse des timbres, la stabilité de l’image stéréo et l’aération de la scène. Bonnes pratiques : éviter les chaînages numériques superflus; un bon DAC intégré, bien alimenté, vaut souvent mieux qu’un empilement hétéroclite.

Coffret et membranes (Sonus Faber).

La mise au point des coffrets et des membranes détermine la texture instrumentale et la douceur du haut-médium. Impact : timbres organiques, voix soyeuses, absence de dureté. Bonnes pratiques : toe-in mesuré, tweeter à hauteur d’oreille, distances symétriques, ampli stable.

Uni-Q et MAT (KEF).

Tweeter et médium-grave co-axiaux pour une source ponctuelle; MAT absorbe l’onde arrière du tweeter. Impact : image stable, aigu propre, scène large et cohérente, même hors axe. Bonnes pratiques : ajuster finement l’angle et la distance au mur arrière, exploiter la régularité de directivité pour une scène « holographique ».

HDMI eARC en hi-fi.

Liaisons audios de la télévision vers l’ampli stéréo sans boîtier additionnel. Impact : confort d’usage sans sacrifier la musicalité. Bonnes pratiques : privilégier des tout-en-un dotés d’eARC (selon modèle: Cambridge, Yamaha, Arcam, certains McIntosh) et régler les niveaux pour éviter la saturation.

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Christian Lafleur | Chroniqueur spécialiste Audio/Vidéo

« Passionné de musique et de haute-fidélité depuis plus de 20 ans, j’ai accompagné de nombreux mélomanes dans le choix de leurs systèmes audio. Avant de me joindre à l’équipe de Laliberté Électronique en juin 2025, j’ai occupé les fonctions de concepteur-rédacteur et chroniqueur en audio/vidéo de 1990 à 2002, puis de conseiller haute-fidélité et directeur des ventes & marketing chez Audiolight de 2002 à 2025. Aujourd’hui, à travers mes blogues, je mets à profit mon expérience et ma passion pour partager mes découvertes, conseiller et inspirer tous ceux qui souhaitent vivre une expérience d’écoute unique. »

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